Trollsports Trial

Vélo – VTT – Mini Moto – Moto Trial

Les techniques de pilotage d’une moto trial

Les techniques de pilotage d’une moto trial

Pressions des pneus

Les pressions doivent être vérifiées avec un manomètre basse pression précis avant chaque sortie.

Pneu

Terrain sec

Terrain humide

Avant

480 / 550 mbar

350 / 420 mbar

Arrière 350 / 420 mbar

280 / 350 mbar


Les virages

On croit souvent que le virage est un exercice facile et que tous sont les mêmes, mais ce n’est pas le cas.
Par contre un virage bien négocié, c’est 30 % de difficulté en moins sur l’obstacle suivant puisque ce dernier sera alors abordé sous le meilleur angle.
Il faut particulièrement faire attention au placement de la roue avant car c’est elle qui détermine la trajectoire de la roue arrière.

  1. On met son corps à l’extérieur du virage
  2. Et l’on serre la moto contre la jambe intérieure tout en écartant la jambe extérieure.
  3. Les épaules restent parfaitement parallèles au guidon et le regard embrasse l’ensemble du virage.
  4. Le bras extérieur est fléchi et le bras intérieur est quasiment tendu.

Les dévers

C’est un moment délicat.

  • Il faut l’aborder avec la roue avant un peu plus haute que l’arrière afin de prévenir une éventuelle glissade.
  • On peut toujours rattraper un arrière qui décroche, mais que ce soit l’avant et l’on est par terre.
  • Il faut ouvrir les gaz de façon très linéaire et avoir le corps en aval , la jambe extérieure écartée et fléchie afin de descendre le corps et de bien tasser les suspensions.
  • On maintient les épaules parallèles au guidon et la jambe côté pente contre la moto.
  • Surtout on ne met aucun coup de frein par temps mouillé, sinon c’est foutu.

Le cabrage

Quelques exercices à réaliser avant d’arriver au cabrage :

Exercice 1 : Faire cirer l’embrayage

Un embrayage n’est pas un interrupteur. Il y a quelque chose entre le on et le off et c’est ce qui est le plus utile. Dans cet exercice, il s’agit de trouver le point où la moto maintient d’elle-même la roue avant en l’air.

  1. Commencez par vous asseoir sur le garde-boue arrière, les pieds à terre, dans une côte.
  2. Accélérez doucement, maintenez un régime moteur constant,
  3. Puis tirez sur le guidon en lâchant légèrement l’embrayage.
  4. Maintenez ensuite la roue à une hauteur d’environ 20 à 30 cm.

Attention, vous ne devez pas forcer avec le dos ou avec les bras. Il faut au contraire que vous ayez l’impression de pouvoir tenir des heures comme ça.

Exercice 2 : Pivoter

Lorsque que vous maîtriserez l’exercice précédent ….
Poursuivez-le en posant l’un des pieds sur le repose-pied.

Exercice 3 : Marcher

Maintenant, vous allez marcher.

Assis sur le garde-boue arrière, les deux pieds au sol, levez la roue avant à environ 70 ou 80 cm du sol et faites avancer la moto en jouant doucement avec l’embrayage, sans modifier le régime moteur.

Exercice 4: Recommencer 1, 2, 3 sur le plat

Vous avez réussi les exercices 1 , 2 et 3. Il ne vous reste plus qu’à les recommencer, mais sur un sol plat cette fois…

Exercice 5 : S’équilibrer

  1. Trouvez un angle rentrant dans un mur.
  2. Coincez-y votre roue avant à une hauteur d’environ 80 cm,
  3. Calez le moteur
  4. Glissez un caillou derrière la roue au sol pour éviter tout recul.
  5. Montez les pieds sur repose-pieds tout en restant assis
  6. Maintenez l’équilibre en agissant sur le guidon.(Si la moto part vers la gauche, contre braquer en baissant le guidon vers la gauche et inversement.)
  7. Une fois en position d’équilibre tirez sur les bras et poussez sur les jambes simultanément pour vous lever.
  8. Puis lâchez la main gauche et penchez-vous en avant.

Par la suite vous pourrez encore mettre les deux pieds sur la selle, puis en passer un sur le garde-boue avant…
Mais il faudra surtout s’amuser à ce même exercice avec les seuls freins, donc contre un mur dénué d’angle et sans pierre derrière la roue.

Exercice 6 : S’arrêter

Maintenant que vous avez saisi les bases de l’équilibre….

Tracez-vous deux traits au sol espacé de quelques mètres.Il va s’agir de mettre le plus de temps possible pour aller de l’un à l’autre, en ligne droite.

En cas de petit déséquilibre, un simple contre-braquage devrait suffire (cf exercice n°5).
S’il est plus important, il vous faudra sortir une jambe en balancier, ou même avancer de quelques centimètres…

Exercice 7 : Cabrage

Vous maitrisez les exercices 1 à 6……

Le but ici est de commencer un cabrage à un point définit et d’aller reposer la roue quelques mètres plus loin, pile sur un autre repère choisi.

Vous pourrez pratiquer cet exercice en vous promenant ou en roulant dans l’inter zone et il vous permettra à terme d’augmenter la précision du placement de votre roue avant.


Les montées

  • Les montées nécessitent également beaucoup d’attention car le relief peut varier et les gaz ne devront donc pas être linéaires.
  • Le type de sol est lui aussi très important puisqu’un sol dur nécessite moins de finesse qu’un meuble.
  • Il s’agit de bien mettre du gaz au pied de la montée pour pouvoir finir de vaincre la pente sur l’inertie.
  • Dans une montée le corps est automatiquement posé sur l’avant et la difficulté est de bien charger les repose-pieds.
  • Il vaut mieux être légèrement sur l’arrière pour une meilleure motricité et fléchir les jambes pour coller les roues au sol en prévenant et donc en absorbant toute petite aspérité qui peut apparaître dans la montée.
  • Bien sûr on regarde le sommet pour anticiper la suite.

Les descentes

  • Dans les descentes le freinage est primordial.
  • Il faut aborder une descente au ralenti et ne freiner pas trop fort de l’avant car l’arête d’une descente est toujours friable.
  • Ensuite lorsque cette roue est engagée, je freine beaucoup plus fort de l’avant et relâche le frein arrière. J’évite au maximum de bloquer la roue arrière pour éviter de partir en glisse.
  • Si malgré tout cela se produit on peut la contrôler soit en débloquant l’arrière de la machine avec les jambes, soit en relâchant un peu le frein avant ce qui permettra à l’arrière de revenir en ligne et en contrebraquant le guidon .
  • Enfin on s’efforce de maintenir le corps sur l’arrière pour contrer sa tendance à partir sur l’avant à la première bosse venue.

Les marches normales

La technique de base consiste en deux coups de gaz et une extension :

  1. Commencez par reporter au sol la hauteur de la marche
  2. Arrivez relativement doucement sur ce repère
  3. On comprime très fort les deux suspensions en poussant avec les jambes et les bras
  4. mettez un premier coup de gaz pour cabrer la roue avant
  5. Lorsqu’elle le franchit, faites alors frapper votre roue contre l’obstacle, entre la moitié et les trois quarts de sa hauteur.
  6. Le second coup de gaz intervient lors de l’impact entre la roue arrière et la marche.
    Il doit être nettement plus puissant que le premier puisqu’il ne s’agit plus de maintenir la roue avant en l’air, mais de propulser la moto.
  7. C’est aussi à ce moment que vous devez déclencher votre extension.
    Alors que vous étiez sur l’arrière de la machine, jambes fléchies, pour en comprimer la suspension, vous devez vous jeter sur l’avant.
    Essayez de précéder légèrement la détente de l’amortisseur pour éviter de la freiner.
  8. A la réception fléchissez les jambes pour amortir la réception, tasser les suspensions et augmenter la stabilité.
    Si le sabot accroche, c’est que vous avez fait frapper la roue avant trop haut contre l’obstacle. Si au contraire vous sortez en chandelle au-dessus de la marche c’est que vous avez frappé trop bas…

Les marches normales supérieures à 1 m

Technique du « un coup de gaz » : 

La technique en deux coups de gaz se perd car l’évolution des machines permet désormais de n’en mettre qu’un seul.

Vous pouvez donc vous économiser le second coup de gaz en arrivant plus vite sur l’obstacle.

Par contre levez bien la roue avant au même repère et déclenchez de nouveau l’extension juste avant la détente de l’amortisseur.

La moto frappant plus fort et plus vite contre la marche grâce à un premier coup de gaz plus puissant, elle la gravit de la même façon qu’avec la première technique.

C’est cette technique employée généralement en mondial lorsque les marches sont supérieures à un mètre de haut et qu’il n’y a pas d’intérêt à faire un jump.


Les marches négatives

L’embrayage intervient ici en plus des deux coups de gaz.

  1. Déterminez le début du cabrage de la même manière qu’avec la première technique,
  2. Mais faites frapper votre roue là où l’avancée de la marche est la plus proéminente.
  3. Faites cirer l’embrayage dès que la roue avant touche l’obstacle
  4. Et mettez un second coup de gaz tout en déclenchant l’extension.

Attention, ne laissez surtout pas le temps à l’arrière d’aller sous la marche, vous vous encastreriez dedans !

En mondial cette technique est utilisée pour la plupart des marches inférieures à 1 mètre.

En effet, elle permet de gagner près d’une longueur de moto pour l’accélération qui suit la marche.
La perte de l’impact de la roue arrière évite tout déséquilibre et permet de rouvrir les gaz dès le sommet.


Les pivots

Le pivot est un virage sur la roue arrière.
Pour l’apprentissage, il vaut mieux apprendre dans une pente douce.

  1. Mettez-vous face à la pente et fixez-vous un point de décollage à mi-pente.
  2. Décalez-vous de 50 centimètres par rapport au point et montez doucement la pente.
  3. Environ 50 centimètres avant d’arriver à la hauteur du point, braquez la roue avant pour arriver pile sur ce point.
  4. Ensuite vous allez comprimer la fourche et tirer sur le guidon.
  5. C’est le bras du côté du pivot à effectuer qui va tirer le plus fort. Une fois que la roue décolle le corps doit être à l’extérieur, la jambe intérieure collée contre la moto et la jambe extérieure écartée.
  6. Commencez par faire des grands arcs de cercle avant de vouloir tourner sur place.

Un pivot peut s’effectuer sur le plat, beaucoup plus difficile.
Arrêtez-vous roue avant braquée dans le sens opposé au pivot, redressez la roue, mettez un coup d’embrayage pour décoller la roue avant et faite les mêmes gestes que ci-dessus .

Dans tous les cas, tournez bien la tête. Ceci vous aidera beaucoup.


Le jump

Les jumps s’emploient lorsque le sol aux pieds de l’obstacle ne permet pas d’employer une autre technique.
Lorsqu’il est jonché de cailloux roulants par exemple.

  1. A l’inverse des techniques précédentes, l’arrière doit ici frapper le premier.
  2. Reportez de nouveau la hauteur de la marche au sol et cherchez à ce niveau une souche ou un caillou qui vous servira d’appel pour décoller.
  3. Dans tous les cas cabrez presque à la verticale au moment où la roue avant arrive sur l’appel.
  4. Ensuite, tout dépend de si vous avez pu ou pas mettre du gaz sur l’élan.
    • Si c’est le cas, il ne vous reste plus qu’à déclencher une extension dans l’appel.
    • Sinon vous devez encore mettre un coup d’embrayage et de gaz, suivi d’une extension, dans l’appel.

Attention, puisque cette position rend impossible l’accès à la pédale de frein, il est impératif de faire frapper l’arrière dans la marche pour ramener l’avant au sol.
Prenez donc garde à choisir un appel en relation avec la marche pour ne pas passer au-dessus d’elle !

L’analyse d’une marche est primordiale, il faut bien regarder sa nature et repérer où sont les trous ou bosses afin de savoir ensuite si l’on tapera ou pas la roue avant.


Les sauts de cabris

Le saut de cabris est un pivot avec un déplacement de la roue arrière en même temps (les deux roues ne touchent plus le sol quelques instants).

  1. Faites un pivot et lorsque la roue arrière arrive au niveau du point de décollage de la roue avant, faites le geste du déplacement arrière en prenant soin de bien tirer sur les jambes pour que la roue décolle bien.
  2. Une autre astuce pour apprendre, c’est de se mettre à cheval sur un petit rocher ou tronc etc… de 15 à 20 centimètres de haut .
  3. Faites un pivot standard et lorsque la roue arrière va toucher le caillou ou le tronc, mettez un coup d’embrayage et faites le geste du déplacement.
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